Bref historique du Centre
L’histoire du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8 est intimement liée à celle de Vincennes qu’elle contribue à éclairer. Elle est un indice et une manifestation de ce « réveil » philosophique et politique des femmes qui a caractérisé les années soixante-dix du siècle dernier.
Au sein du Centre collaborent de très nombreuses disciplines. La rencontre fructueuse entre les Humanités, les Sciences Sociales et les Arts imprime à nos pratiques théoriques et pédagogiques un caractère particulier.
1974 À la faveur de la création d’un doctorat de 3e cycle par le secrétariat d’État aux Universités, et dans la foulée de la création de Vincennes, Hélène Cixous crée un doctorat en études féminines et fonde le Centre de recherches en études féminines. Le Centre demeurera équipe d’accueil de l’université jusqu’en 2009. Parmi les premiers membres de l’équipe figurent, outre Hélène Cixous, professeure de littérature anglaise et comparée, Béatrice Slama, maîtresse de conférences en littérature française, Françoise Du Sorbier, professeure de littérature anglaise, Christiane Dufrancatel, sociologue, Jean-Louis Flandrin, professeur d’histoire, Pierre-Philippe Rey, professeur d’anthropologie.
1980 Raymond Barre, Premier ministre sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, réclame la suppression du DEA et du doctorat en études féminines. Une campagne de soutien internationale lancée en faveur du Centre le fait reculer.
1995 Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche refuse au CREF l’habilitation de son DEA. Celle-ci est finalement accordée grâce à une nouvelle campagne de soutien internationale.
2004 Mireille Calle-Gruber, professeure de littérature française, prend la direction du Centre jusqu’à son départ à Paris 3 en 2006.
2005 A l’occasion de la mise en place du LMD, le Centre de recherches en études féminines crée un master interdisciplinaire et inter-UFR intitulé « Genre, Pensées des différences et Rapports de Sexe ».
2006 Anne Emmanuelle Berger, professeure de littérature française, prend la direction du Centre qui devient Centre d’études féminines et d’études de genre. Françoise Duroux, maîtresse de conférences en sociologie, est nommée responsable du master. Nadia Setti, professeure de littérature comparée, lui succèdera en 2010.
2009 Le Centre cesse de fonctionner comme Equipe d’accueil, mais continue d’exister en tant que composante de l’UFR 4 Textes et Sociétés. Il gère le master interdisciplinaire créé en 2005 et assure la formation doctorale en études féminines et de genre, en sa nouvelle qualité de « laboratoire dispersé ». Le doctorat en études féminines est désormais adossé à plusieurs équipes d’accueil mais s’appuie principalement sur l’UMR CRESPPA-GTM, qui accueille depuis cette date la majorité des ancien-ne-s membres de l’EA Centre de recherches en études féminines.
2012 Le doctorat en études féminines devient un doctorat en études de genre avec spécialités diverses.
2014 De départs à la retraite en nouveaux recrutements, l’équipe du Centre se renouvelle profondément. Hélène Marquié, maîtresse de conférences en arts et études de genre, dirige le master Genre avec Annie Benveniste, maîtresse de conférences HDR en anthropologie et sciences de l’éducation. Elsa Dorlin, professeure de philosophie au département de science politique, et Marie-Dominique Garnier, professeure de littérature anglaise, assurent la responsabilité de la formation doctorale inter-équipes en études de genre. Trois postes et demi sont rattachés directement au Centre : ceux d’Anne Emmanuelle Berger, d’Hélène Marquié, de Nadia Setti et, pour moitié, celui d’Éric Fassin, professeur de sociologie au département de science politique et au CEFEG.
Au printemps 2014, le Centre fête son quarantième anniversaire à travers une série de manifestations qui visent à illustrer son caractère particulier, le récit en acte(s) de ses « quarante vies ».
2015 Création du Département d’études de genre